Chemins des toiles 2023 : la sélection complémentaire
Pour cette édition 2023 de Chemins des toiles et en complément des films proposés dans le cadre de la « Sélection principale », la Direction de la Lecture Publique vous propose une sélection de 10 films à projeter dans vos bibliothèques.
Ces films sont achetés avec des droits de représentation publique, c’est-à-dire qu’ils peuvent être projetés en public, à titre gratuit. Les DVD des films sont acquis par Savoie-biblio auprès du CNC (Centre national du Cinéma et de l’image animée).
Les films peuvent être visionnés intégralement, pendant une période donnée, sur le site d’Images de la culture.
À vous de faire votre choix parmi ces films pour proposer à votre public un mois du film documentaire riche en émotions !
Réalisation : Olivier Zuchuat Production : Prince Film SA, Andolfi, RTS, Canal+ International, Les films du Dromadaire, Les Films du Mélangeur Participation : OFC, Cinéforum, HEAD-Genève, CNC, Région Ile-de-France, Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée
2019, 1h32, sous-titré
À Kamsé, bout de territoire situé dans le centre-nord du Burkina Faso, la majorité des hommes jeunes et valides ont émigré en Côte d'Ivoire pour trouver du travail. La communauté villageoise restante – essentiellement constituée de femmes, d'enfants et de personnes âgées – lutte pour sa survie. Ils travaillent à construire des digues pour retenir l'eau de pluie et refertiliser les terres. Avec, à terme, l'espoir que ces nouvelles cultures favorisent le retour de ceux ayant fui un environnement trop aride pour y vivre décemment.
Des femmes en longues rangées et portant pour certaines des pioches, pour d'autres des pelles, se tiennent debout sous un soleil de plomb. Ce plan-séquence inaugural et saisissant du Périmètre de Kamsé renvoie à l'imaginaire de la guerre, telle que le cinéma de fiction nous la donne à voir. Mais c'est une bataille silencieuse, méthodique et patiente que les habitants de Kamsé mènent : celle contre l'avancée de la désertification, projet mené avec le soutien d'autres villages aux alentours, la ferme pilote de Goèma en particulier. Cette entreprise au long cours, Olivier Zuchuat l'a filmée durant deux ans. Par ses longs plans, son tempérament contemplatif, son attention au paysage visuel et sonore, le film rend compte de l'immensité de la tâche, de la lenteur de la transformation à l’oeuvre, de la dureté du labeur – effectué sous une chaleur accablante – comme de l'entreprise collective. Avec, en sourdine et amenée par les postes de radio, l'avancée d'une autre menace : la progression des djihadistes venus du Mali et du Niger.
(Caroline Châtelet) (Source : Images de la Culture, CNC)
Réalisation : Marianna Economou Production : Stefix&Lynx, Anemon, Greek Film Center, Cosmonote TV Participation : Creative Europe Media, 2/35, ERT
2019, 1h12, sous-titré
Le village d’Elias, dans les plaines autrefois prospères de Thessalie en Grèce, est un exemple de redynamisation de l’espace rural de manière raisonnée et écologique. Deux cousins, Alexandros et Christos, aidés par la poignée de grand-mères que compte encore le village, participent à une entreprise autogérée de ventes de produits préparés à base de tomates cultivées sur place. Marianna Economou restitue la douceur d’un vivre-ensemble intergénérationnel rempli de rêveurs cherchant à appréhender le monde différemment, en dehors des logiques capitalistes.
La cinéaste pose sa caméra dans une région "oubliée des hommes et de Dieu", selon l’un des habitants d’Elias, un milieu rural déserté par l’exode et la crise. Dans cette solitude rythmée par les travaux agricoles et l’entretien de l’église et du cimetière, les champs d’Alexandros et Christos émergent comme des îlots de poésie et de musique. Baladant des enceintes à travers les pieds de tomates, les deux cousins débattent sur la musique - Wagner ou musique traditionnelle grecque ? - qui accompagnera au mieux leur mûrissement. Depuis le laboratoire de transformation où ils élaborent des recettes qui vont parcourir le monde, de Hong Kong à San Francisco, ils amorcent un changement doublement révolutionnaire : faire de ce village le coeur d’une nouvelle approche globale de l’agriculture biologique (partagée à des collégiens français ou à une émission de télévision russe) et réintroduire une mythologie où des nymphes questionnent les inconnus dès que le soleil se couche.
(Robin Miranda das Neves) (Source : Images de la Culture, CNC)
Les Reines du palace
Thèmes : société, conflits du travail, manifestation, hôtellerie, égalité femme homme
Réalisation : Karine Morales Production : Keren Production, Injam Production, France Télévisions Participation : CNC, Fonds Image de la diversité (ANCT), Région Normandie, Région Ile-de-France, Scam, Sacem, Procirep, Angoa
2021, 52 min
À Paris en septembre 2018, une cinquantaine de femmes et hommes de ménage en sous-traitance au Park Hyatt Vendôme se mettent en grève pour revendiquer une intégration au personnel de l'hôtel. Ils sont rejoints par 9 salariés du palace qui demandent une augmentation de salaire. Installés tous les jours sur le trottoir de la rue de la Paix avec mégaphones, casseroles et tambours, leur combat durera sans faiblir jusqu'à Noël.
Les Reines du palace accompagne de bout en bout les mois de lutte de ces femmes - en majorité dans ce type de métier - invisibles, grâce à qui des entreprises multimilliardaires s’enrichissent. Si certaines sont syndiquées, le tapage est leur seule arme ; faire la grève depuis chez elles, c’est rester inaudibles, remplaçables - ce que la direction de l'hôtel ne manque pas de faire. Alors devant la porte du palace, même dans le froid qui s'installe, elles font du bruit, incommodant les clients et les boutiques huppées environnantes qui disent perdre du chiffre d'affaires. Un bras de fer entre "David et Hyatt" comme le résume l'une d'elle. Filmées après coup face caméra, chez elles ou dans leurs plus beaux atours, assises dans de luxueuses chambres d'hôtel, elles racontent leurs luttes, leurs doutes et leur victoire, et comment ce combat les a changées, conscientisées, politisées. Il faudra 87 jours de colère hurlée pour que l’augmentation de salaire soit enfin consentie. La sous-traitance, elle, demeure : pour être employé de plein droit au sein du palace, il faudra crier plus fort encore.
(Noé Vidal-Giraud) (Source : Images de la Culture, CNC)
Réalisation : Julien Ménanteau Production : Drôle de Trame, Supermouche Productions, France Télévisions, ViàVosges Participation : CNC, Fonds Images de la diversité (ANCT), Région Grand Est, Réseau des télévisions du Grand Est, Procirep, Angoa, Scam
2020, 52 min
Dans un garage automobile, six jeunes s’affairent autour d’un petit bolide rutilant qu'ils ont entièrement customisé. Elèves du Garac, l'Ecole nationale des professions automobiles, ils vont avec leurs professeurs relever un défi : concourir aux 24H des Tracteurs Tondeuses. Entre Drive et Fast and Furious, Julien Ménanteau emballe ce challenge avec humour, de la préparation au déroulé de la course.
Tout d'abord, la préparation de l'engin, sous l’oeil attentif du professeur : le tracteur tondeuse est débarrassé de ses lames, bacs réservoirs et tout poids superflu, et il est doté de phares et de roues tout-terrain. Carénage profilé, peinture vert métallisé et siège baquet donnent la touche finale pour être à la hauteur de la compétition. L'inquiétude demeure : le véhicule va-t-il tenir 24 heures non-stop ? Toute l'équipe se transporte sur le circuit, en pleine campagne dans les Ardennes. Les six gars sont rejoints par Enora, élève mécano elle aussi, pour renforcer la team qui doit oeuvrer dans l'urgence en cas de panne. Tous ont en tête de piloter le petit bolide, chacun à leur tour, y compris pour Enora qui rêve d'être pilote de F1 un jour. Mais pour l’égalité femmes-hommes, il faudra repasser : durant ces longues 24 heures de poussière, vrombissements, pannes impromptues, entraides et débrouilles, Enora attendra vainement qu’on lui passe le volant. C’est finalement pour le stand d’à côté qu’elle sera pilote.
(Noé Vidal-Giraud) (Source : Images de la Culture, CNC)
Réalisation : Frédéric Choffat Production :Close Up Films, Les Films du Tigre Participation :Cinéforom, Loterie romande, RTS, Office fédéral de le Culture
2022, 1h33
"On est plus chauds que le climat" clame en choeur une foule de jeunes gens qui bloquent l’accès d’une usine, avant de se faire dégager un par un par la police. Du centre-ville de Genève ou Lausanne à la ZAD des Collines, Frédéric Choffat suit les mouvements d'une jeunesse suisse contre l'inaction face à l'urgence écologique. Il les filme à travers l'engagement de ses deux adolescents, Solal et Lucia, ce qui n'est pas sans le remettre lui-même en question.
Tout commence dresse le portrait d’une jeunesse suisse certes privilégiée, mais douloureusement lucide quant au sort qui l’attend si rien ne bouge… et justement, rien ne bouge. Au fil des manifestations, des sit-in, des conférences et des tribunaux, Frédéric Choffat interroge de jeunes activistes ; les profils varient, l’amertume demeure : "On peut pas sortir d’un système avec les moyens qu’un système propose.” Surtout quand "le système" condamne les manifestants au pénal. À l’entrain des foules de l’ouverture du film s’oppose peu à peu l’abattement de Solal et Lucia, que leur père questionne longuement, chez eux ou dans des cadres champêtres. La pandémie a stoppé l’engouement qui prenait forme, un jeune sur trois s’estime en dépression, beaucoup envisagent de ne jamais avoir d’enfants faute d’avenir à leur proposer. Avec une forme sobre qui prend le temps de l'écoute, le film rend compte d’une impuissance, d’une rage et d’une tristesse que ces jeunes révoltés se résignent à traduire en désobéissance civile. "Je n’ai pas envie de participer à une guerre, mais j’ai peur de ne pas avoir le choix,” conclut l’un d’eux.
(Noé Vidal-Giraud) (Source : Images de la Culture, CNC)
Les autres chemins
Thèmes : sport, boxe, gens du voyage
Réalisation : Emmanuelle Lacosse Production : Les films de la Pluie
2021, 1h27
Les Autres chemins, ce sont ceux que prend Francki, un ancien boxeur qui appartient à la communauté des gens du voyage. Les moments de vie autour de son mobil-home avec sa fille, Naomi, et son père, William, alternent avec des scènes de travail et des images d’archives familiales montrant Francki en glorieux et jeune boxeur. En le suivant pendant quelques mois, sans entretien ni voix off, la réalisatrice dresse le portrait d’un homme complexe, tiraillé entre deux mondes.
Son débit est rapide et sa jambe bouge en permanence : Francki est un nerveux et a du mal à tenir en place. S’il est à l’aise quand il répare des voitures, fait des chantiers ou délivre des conseils à des apprentis boxeurs, il l’est en effet beaucoup moins quand il s’agit de rester immobile et en particulier d’étudier. Un concours de formateur de boxe lui semble ainsi inaccessible, alors même qu’il a toutes les connaissances nécessaires. Il se considère comme inadapté et dit être « le bas du peuple ». Entre reprendre la route et scolariser sa fille, il hésite : faut-il que sa fille suive le destin familial ou doit-il l’aider à s’adapter aux codes du système dont il a si peur d’être prisonnier ? La question se pose à tous les âges : alors que Francki a construit une belle terrasse pour son père, William regrette la simple caravane qui lui donnait l’illusion de partir quand il le voulait. Dans un monde où tout pousse à se sédentariser, comment continuer à cultiver son identité ?
(Martin Drouot) (Source : Images de la Culture, CNC)
Comme un chien dans un arrosoir
Thèmes : racisme, colonialisme, exil, identité, île de la Réunion
Réalisation : Olivia Martin Production : Petit à Petit Production Participation : Scam, Sacem, Docmonde, Région Auvergne Rhône Alpes, TV78, Région Réunion, Agence Film Réunion, CNC, Fonds Images de la diversité, PROCIREP, ANGOA
2019, 58 min
Empruntant à sa grand-mère l'expression réunionnaise « Comme un chien dans un arrosoir » (Parey lo syin dann in rozwar) – qui signifie ne pas être à sa place, être dans une situation inconfortable –, Olivia Martin brosse un portrait de l'île dont elle est originaire. En partant de sa relation avec ce territoire, la réalisatrice filme au quotidien. Dans les images captées au plus près de la vie de ses proches et dans les dialogues avec ces derniers se dessine une relation complexe marquée par le colonialisme et le racisme sur lequel il se fonde.
La première séquence donnant à voir le retour d'Olivia Martin à Paris en annonce rapidement un autre, la réalisatrice décidant à la faveur de sa grossesse de se réinstaller dans son île natale. Au fil de ce parcours jalonné d'échanges, elle tire le fil des multiples tensions traversant La Réunion. De sa mère à sa grand-mère, et jusqu'aux simples connaissances croisées, l'évocation de l'histoire passée comme la description de situations actuelles racontent une omniprésence du racisme. Car de la déportation des Enfants de la Creuse pour repeupler des départements métropolitains entre 1962 et 1984 ; aux avortements et stérilisations forcées qui avaient encore cours dans les années 1980 ; de la domination du français sur le créole à l'urbanisation galopante, il se raconte la permanence de la violence de schémas néocoloniaux. Si la seule « alternative » pour les locaux reste l'exil ou le chômage, la réalisatrice se veut néanmoins optimiste. Elle le signale dans une adresse directe finale – empreinte d'espoir – à son futur enfant.
(Caroline Châtelet) (Source : Images de la Culture, CNC)
Réalisation : Philippe Larsy Production : Comic Strip Production, Public Sénat, TVM Est Parisien Participation : CNC, Fonds Images de la diversité (CGET), Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Procirep, Angoa
2018, 55 min
Dans le projet du Grand Paris, les habitants du 3 rue Ferragus à Aubervilliers sont sur la sellette. La construction d’une gare de la future ligne 15 du métro les menace d’expropriation. Philippe Lasry expose l’incertitude d’Anne-Laure, Samuel et leur fils Marius, propriétaires d’un des appartements concernés, et met en vis à vis vie quotidienne et intérêts métropolitains, habitants et principaux acteurs du Grand Paris.
"Ces gens-là s’en foutent complètement de nous. Le premier truc, c’est déjà de résister" soutient Samuel. Actions auprès des passants, banderoles aux fenêtres, aide d’un avocat : l’îlot Ferragus s’organise. "Cet évènement a fini de me rattacher à la ville et de me donner envie d’y rester" confie Anne-Laure. Tous déplorent le manque de communication de la Société du Grand Paris (SGP). Goran, lui, vient d’acheter et rénover un appartement sans que ni notaire ni mairie ne l'aient alerté. Les commerçants s’inquiètent quant à eux des travaux qui n'en finissent plus. Face à toutes ses situations individuelles, Christian Blanc, secrétaire d’État, Benoît Labat, directeur à la SGP, et de nombreux autres intervenants défendent l’intérêt général du projet : "Si le Grand Paris déplace, il échoue. Si le Grand Paris déloge, il rate." Alors qu'une partie des financements est remise en question, reportant ce tronçon du chantier à 2030, les habitants de l’îlot Ferragus sont d'autant plus perplexes : partir dès maintenant ou rester encore quelques années ?
(Romain Hecquet) (Source : Images de la Culture, CNC)
Lorsque le soleil est tombé du ciel
Thèmes : Hiroshima, seconde guerre mondiale, nucléaire
Réalisation : Aya Domenig Production : ICAN Films, SRF, SRG/SSR, YLE Participation : Office fédéral de la culture/Suisse, Zürich Film Foundation, Suissimage
2015, 1h18 min
Suisse d’origine japonaise, la réalisatrice Aya Domenig vient voir sa grand-mère à Hiroshima. Mettant au jour photos et poèmes d’amour, Kyomi, nonagénaire pleine d’allant, révèle l’histoire admirable de son époux Shigeru Doi. Le 6 août 1945, le couple se trouvait à la campagne non loin d’Hiroshima. Kiyomi resta à distance de la catastrophe mais Shigeru courut là où son devoir de médecin l’appelait. Il survécut trente ans en gardant le silence, comme tous les irradiés survivants du bombardement atomique.
Le film tisse l’intime avec le politique, d’un côté l’histoire étouffée d’un grand-père inconnu, de l’autre la censure entourant les bombardements atomiques. Dès 1945, pressée de tourner la page, la société japonaise ostracise les irradiés. Elle n’honore ni les victimes ni les héros qui les ont secourues. Après plusieurs décennies de déni, certains engagent le combat contre les tabous. Ainsi ce vieux médecin témoin d’Hiroshima qui multiplie articles et conférences. Loin de la sphère politique, Kyomi et ses vieilles amies égrènent autour d’une tasse de thé leurs souvenirs de jeunesse. Elèves infirmières pendant la guerre, elles ne soupçonnaient rien des horreurs à venir. Shigeru garda le silence sur son expérience de témoin et de médecin à Hiroshima. Kyomi elle-même n’en avait jamais parlé. Au soir de sa vie, elle relit les poèmes qu’il lui a dédiés. Soudain, la catastrophe de Fukushima oblige tout le pays à se confronter à ses aveuglements.
Réalisation : Alice Diop Production : Athénaïse, Arte France Participation : CNC (Fonds Images de la diversité, Région Ile-de-France), Procirep, Angoa
2020, 1h54 min
En suivant la ligne du RER B du nord au sud, Alice Diop s'intéresse aux banlieues parisiennes jalonnant ce trajet. Dédié à François Maspero (dont le livre Les Passagers du Roissy Express a nourri le film), Nous chemine au gré des personnes et des lieux. Outre les questions que portent le titre (quel serait ce nous ? Que dessine-t-il ?), l'ensemble interroge plus largement le fondement politique de gestes artistiques, littéraires ou cinématographiques.
D'Ismaël, mécanicien sans-papier penché sur le moteur d'une voiture, aux fidèles royalistes assistant à une messe à la basilique de Saint-Denis, du mémorial de la Shoah à Drancy à la tournée de la soeur de la cinéaste, infirmière, dans des zones pavillonnaires, l'ensemble compose un portrait disparate de la société française. Se dessinent également les réflexions intimes d'Alice Diop sur le cinéma, à travers l'évocation de ses parents et la convocation d'archives familiales, comme par sa rencontre avec Pierre Bergounioux, chez lui. Le dialogue avec cet auteur dont la démarche consiste à "dire les gens de peu" se donne comme programmatique du film. Quant à la séquence inaugurale où un homme observe avec son épouse et son petit-fils un chevreuil, elle porte en elle l'ambiguïté du geste documentaire, comme du film. Si filmer c'est aussi repérer un sujet, l'observer et s'en approcher, la scène finale de chasse à courre – renvoyant à l'introductive – énonce par ce bouclage de boucles les fractures profondes traversant ce dit "peuple".
(Caroline Châtelet) (Source : Images de la Culture, CNC)
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